Merci à Brigitte pour le partage de ce texte qui nous a beaucoup touché lors de sa lecture. Le texte est vibrant, condensé, abordant un sens sous son aspect "déplaisant", maladif...Un contre-pied très intéressant, et pour nous, un texte qui s'apparente presque au début d'une nouvelle...
Lancinants, assourdissants, entêtants, ils sont pour lui dérangeants.
Les cloisons sont trop minces et les bruits traversent de façon régulière les deux appartements.
Il entend crier, des disputes sans doute.
Il entend marcher. Les pas sont lourds ou claquants.
Décidément, lui qui aime écouter et surtout entendre sa chère musique, il rage d’être contraint de rester dans ce lieu.
Il aimerait qu’ils hurlent moins ; il voudrait même qu’ils chuchotent. Il devient déraisonnable.
Son cerveau ne prend plus de repos. Il a l’impression que les bruits résonnent continuellement dans sa tête.
Il devient fou, ne parlant à autrui que de sa phobie des bruits.
Le doute n’est plus permis. Il doit guérir de ces bruits.
Son amie perçoit sa souffrance et veut le sortir de son errance.
Oui, car c’est bien une errance. Une errance de l’esprit, cette phobie du bruit.
Il faut lui permettre d’apprivoiser les sons, sortir ses émotions. Ces vacarmes intérieurs sont des alarmes.
Ces bruits sont ils authentiques ? Leur intensité est elle réelle ?
Il faudrait vivre à ses côtés pour en ressentir les effets.
Quand on se voit, un seul sujet revient. Toujours le même. Je suis une victime du bruit.
Comment lui dire qu’il a la chance de pouvoir entendre ?
Combien de mal entendants aimeraient entendre leurs enfants parler, pleurer, crier ?
Tout est question de perception.
Apprivoiser un sens, changer la perception de ce sens. Un gage de plus de sérénité ?
Brigitte W.
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Michèle (mardi, 28 novembre 2017 13:43)
Un texte qui me parle, moi qui ai du mal à supporter certains bruits !
Geneviève (mardi, 28 novembre 2017 16:50)
On sent toute votre compassion et même u n peu de souffrance que vous partagez avec votre personnage . Intense !!!