Rondeau ou pas rondeau ?
Comme le temps est long lorsque rien ne vient habiter ma tête.
J’observe. J’écoute. Je salive un reste de galette.
Je caresse mon stylo, je le rassure, il n’y est pour rien.
Ma main ne le laisse plus libre de vivre sa vie.
Je regarde chaque écrivant : concentré, se tenant la tête, se tenant la mâchoire, comptant sur ses doigts enfantins, regardant à maintes reprises le tableau et les consignes, puis repartant vers sa feuille pour écrire, raturer, hésiter, tourner le stylo entre ses doigts, puis écrire à nouveau. Les visages sont graves.
Dans chaque tête le dictionnaire de rimes est ouvert en grand.
Toutes les pages se tournent en même temps.
Puis, demande d’explication. Savoir et être rassuré. Reprendre confiance et continuer : quoi qu’il arrive, je ferai mon rondeau.
Mes pensées se sont échappées, elles trouvent leur route, leur chemin solitaire.
L’important n’est-il pas de laisser vivre ce qui est en nous ?
Chers écrivants, vous allez vous libérer des contraintes et trouver votre propre plaisir !
Super : les sourires sont revenus sur vos visages !
Zut… j’en ai pas assez !
Ou peut-être trop ?
Enfin, je m’éponge et je souffle :
c’est fini : le rondeau est advenu !
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