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Les paravents de la mort - Philippe (lundi)

Comme un chandail trop grand, tu m'enveloppes de ta poussière grise. Tu frôles de ta sombre indolence les palmes des souvenirs heureux. Tu ne crois plus à rien et l'antre de ton désert obscène planifie l'ordre des rêves défigurés.


Ton silence se fait vertueux pour explorer les âmes des quidams asservis aux paroles divines.
Le ciel se fait comptoir pour accueillir la plèbe hurlant son désespoir sur un bateau sans voile.
La mer retient ses larmes pour ne rien déranger.

 

ô Mort, si fuyante et si laide, ton habit te trahit jusque dans tes dessous.
Tes bras s'ouvrent et se referment comme des avirons battant les brumes qui se dispersent sur les champs de l'éternité.

ô Mort, la peur et les mensonges s'enroulent autour de tes épaules comme une écharpe aux reflets des souffrances humaines que rien ne pourra consoler.


ô mort, je te vomis et je t'aime, comme j'aime ce qui fait partie de ma vie.

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