Voici le texte à poursuivre, à reprendre, à insérer dans son propre texte !
« Il (elle) était enfin sur le chemin de chez lui (elle). Il (elle) reconnaissait le murmure de la terre escarpée, pareil à celui qui revenait dans sa mémoire, quand il (elle) était de l’autre côté des mers.
- Tu débarques ? lui demanda ………….., assis(e) sur le bord, entre les genêts qui répandaient une odeur douceâtre.
- Ca ne te fait pas plaisir de me voir ?
- Je suis bien content(e). Les gens qui s’en vont sont plus nombreux que ceux qui reviennent. Je t’aide à porter ta valise ?
- Tu es plus âgé(e) que moi, je ne veux pas abuser.
- J’ai l’habitude de porter des poids.
- Ce n’est pas une raison. Je ne sais pas pourquoi le car m’a laissé(e) en bas… »
Francesco Biamonti, Attente sur la mer
Voici la version d'Arnaud...
Il était enfin sur le chemin de chez lui. Il reconnaissait le murmure de la terre escarpée, pareil à celui qui revenait dans sa mémoire, quand il était de l’autre côté des mers.
- Tu débarques lui demanda-t-elle, assise sur le bord, entre les genêts qui répandaient une odeur douceâtre.
- Ça ne te fait pas plaisir de me voir ?
- Je suis bien contente. Les gens qui s’en vont sont plus nombreux que ceux qui reviennent. Je t’aide à porter ta valise ?
- Tu es plus âgée que moi, je ne veux pas abuser.
- J’ai l’habitude de porter des poids.
- Ce n’est pas une raison. Je ne sais pas pourquoi le car m’a laissé en bas ?
- Parce que plus personne ne monte ici maintenant. C’est le désert ici.
- Ah ? Il n’y a plus le bal chez Germain le dimanche.
- Non, fermé
- Et le marché le mercredi ?
- Fermé aussi
- Il reste quoi ?
- Rien, à part moi
- Tu es seule ici ?
- Oui
- Depuis combien de temps ?
- Longtemps, très longtemps, trop longtemps
- Mais pourquoi tu n’es pas partie aussi ?
- Pour toi
- Comment cela ?
- Je t’attendais. Dans tes lettres tu disais que tu allais bientôt revenir. Alors je t’attendais.
- Mais cela fait au moins 5 ans que je ne t’écris plus !
- Mais moi, je continue à te lire. Inlassablement. Je me lève chaque matin et, à l’heure du car, je suis assise là et j’espère.
- Et ce matin, me voilà
- Je n’ai plus à attendre, je n’ai plus à espérer. Tu es revenu. Mais pourquoi es-tu revenu ?
- Je ne sais pas trop …
- Ah ?
- Un manque. Un manque de ces paysages, de ces odeurs, de ce chemin, de toi.
- De moi ?
- Oui, malgré ces 20 années, je n’ai jamais pu t’oublier. Et pourtant, j’ai vu le monde, ses merveilles et aussi ses horreurs. J’ai parlé 36 langues, croisé des milliers de personnes, traversé les mers et les déserts. Et pourtant, je suis là, avec toi, maintenant.
- J’en suis tellement heureuse ! Mais j’ai peur aussi.
- Peur ?
- Que tu repartes encore, que tu me laisses de nouveau.
- Mais pourquoi ? Pourquoi veux-tu que je parte, que je t’abandonne ? Je suis revenu et ne veux plus partir. Et puis, tu sais bien pourquoi je suis parti il y a 20 ans. Je n’ai pas eu le choix.
- Oui, je sais
- Que de temps perdu, mais je t’ai retrouvé.
- Mon père est mort il y a 5 ans. Tu as tant tardé.
- Je ne savais pas. Sinon, je serai revenu plus tôt. Comment va André ?
- Notre fils va bien. Il s’est engagé dans la marine. Viens m’embrasser !
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