DÉFI D’ÉCRITURE : JOUR 6
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Alice
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Michèle (jeudi) (samedi, 18 avril 2020 13:48)
Une valise ! Elle a déjà bien vécu ! Traînée dans les gares, les aéroports, arrimée sur le toit d'un bus bringuebalant, passée de mains en mains pour atterrir sur le sol caillouteux d'un chemin. Un sac à dos, plus neuf celui-là ; il est en cuir fauve, on devine qu'il s'en dégage une odeur forte de peau travaillée artisanalement. On imagine que son prix a été marchandé et il n'en a que plus de valeur !
Un foulard turquoise : qu'il est beau ! Sa couleur chaude nous emmène directement au souk où il a séjourné au milieu d'autres tissus : rouges, jaunes, orange, bleus, verts. Ce foulard turquoise évoque la chaleur du désert, la fraîcheur sereine qui tombe sur les mers tropicales le soir. Et enfin un appareil photo , celui qui nous confirmera qu'on n'a pas rêvé, mais qu'on est bien parti...
Kinna (samedi, 18 avril 2020 14:13)
Je pars. Où ? Comment ? Pourquoi ?
Qu'importe : je pose là mes bagages, il sera bien temps de les retrouver.
Je me libère de toute contrainte. J'oublie le passé, et même ce début de journée. Je me tourne vers un lendemain inconnu qui permettra à une nouvelle vie d'éclore.
Plus de bagages, plus d'identité, plus de souvenirs. Je suis toute neuve et je me sens légère, légère…. une plume qui, par cette chaude journée, s'envole portée par un vent si léger !
Jean-Pierre (samedi, 18 avril 2020 17:45)
Photo un peu mystérieuse. Qui est le voyageur, où est-il ou elle? Le foulard évoque plutôt une femme. Mais pourquoi tout cela est-il ainsi empilé, comme abandonné. A-t-elle changé d'avis, abandonnant tout cela. Est- elle simplement allé s'asseoir à l'ombre? Toutes ces choses contre ce mur évoquent des objets orphelins. Mais sommes nous au début ou à la fin du voyage?
Geneviève (du jeudi ) (samedi, 18 avril 2020 17:58)
Mais oui figurez-vous, le défi
Il arrive même aujourd'hui
Fin de semaine, un samedi
Et le bagage est là, c'est inouï
Sac à dos et lourde valise
A moins qu'il y ait méprise
Mais tout à ma surprise
M'en réjouis tout à ma guise
Je crois bien que notre guide
En écriture sobre et liquide
Ne veut pas de terrain aride
Nous gratouille derrière les rides
Et pour les amoureux des mots
Elle n'a pas oublié les photos
Qui par miracle les révèlent
L'appareil est là qui surveille.
Edith (samedi, 18 avril 2020 19:41)
Super Geneviève... j'adore !!!
Edith (samedi, 18 avril 2020 19:44)
Non, vraiment trop longtemps que je les traîne... assez de ces valises... d'ailleurs, les valises, elles me sont arrivées jusqu'aux yeux... trop de souvenirs qui transpirent aux coins de ces vieux trucs usés...
Alors, ça suffit, je pose tout ce fatras et je change de quai... nouveau départ... sans bagage... ouf, fini le confinement !
Alice- Autour des Mots (samedi, 18 avril 2020 22:20)
Quel voyage mystérieux où début et fin se mêlent, s'emmêlent dans un juste équilibre...
Vous m'avez transportée loin !
Un merci tout particulier à Geneviève pour ce délicieux clin d’œil !
Au plaisir de vous lire tous demain, car demain encore, une photo "réveille-mots" vous attend !!
Geneviève du jeudi à tous les écrivains..... (dimanche, 19 avril 2020 10:58)
..... je voudrai dire que non seulement je me régale mais je m'enrichis, je capitalise.... je prends, je prends les mots que je ne connais pas, les mots que j'ai oubliés, les mots que je ne sais pas comment utiliser, les tournures inattendues, la sobriété pour transmettre des sentiments, les syntaxes malicieuses.... je ramasse, je ramasse comme les dragées que je ramassais jalousement, jetées sur la chaussée après un baptême dans mon village quand j'étais petite fille.... j'essayais, j'essayais seulement d'en mettre plein mes poches....... oui, je suis gourmande !!! mais n'y a-t-il pas une émission qui s'appelle "un bonbon sur la langue" ? Très bon dimanche
Edith (dimanche, 19 avril 2020 17:06)
Coucou Geneviève.... et moi aussi je me régale... je me régale du ton de tes écrits, ton que je découvre "nouveau" dans tes rimes de samedi, ou en prose aérée, dynamique et imagée de ce dimanche. délicieuses dragées des baptèmes d'antan que je partage avec délectation avec toi aujourd'hui. Merci d'avoir réveillé mes papilles engourdies.
Très bonne continuation Geneviève...
Armelle (lundi) (mardi, 21 avril 2020 13:57)
Comme d'habitude, je suis toujours la dernière
celle qui reste à la traîne, valise sur le quai,
Les mots ne pourront pas me consoler
depuis des années j'attend mon ticket, mon billet
pour un voyage au delà de mon âme tourmenté
au delà de ce monde fragile, sourd à mes appels
Le blog de lavalsedesmots.over-blog.fr (mercredi, 22 avril 2020 10:35)
PRENDRE LE TEMPS
Je me souviens de toi courant vers les sous-bois
Libérée de ta laisse tu soulevais les feuilles
Et rattrapait ta balle non sans quelques abois
Ces balades matinales sous l’œil des écureuils
Dévoilaient les couleurs orangées de l’automne
Nous foulions ces tapis et suivions les sentiers
De la vallée du Cens vers Nantes la Bretonne
Puis revenions douc’ment sans tirer du collier
Le blog de lavalsedesmots.over-blog.fr (mercredi, 22 avril 2020 10:37)
SUR LE DEPART
Avant chaque voyage vers tes contrées lointaines
Tu venais dans ma chambre me voler un baiser
Ta valise était prête autant qu’il m’en souvienne
Je ne manquais jamais d’aller y déposer
Un petit souvenir pour ne pas m’oublier
Cerise sur le gâteau, ce n’était pas aisé
Je m’amusais parfois à me prendre en cliché
Et savais que demain quand à peine arrivée
Tu rirais de me voir la tête ébouriffée
Françoise (jeudi, 23 avril 2020 10:35)
Viens, partons.
Partons pour quelques jours.
Partons là où court la lumière sur les jours.
J’emporterai mon appareil photo pour nous abreuver de couleurs et d’ombres fragiles.
Je m’habillerai de mon petit sac à dos pour y glisser carnets et stylos.
Tu emporteras ta valise à graines d’histoires
pour nous conter les légendes de là-bas
et cueillir les confidences des elfes et nutons.
Viens, partons.
Partons au pays des rêveries douces.