DEFI : poésie sur couverture n°6

DÉFI : "POÉSIE SUR COUVERTURES" n° 6

Voici un petit poème improvisé à l'aide de titres de livres de ma bibliothèque personnelle.
Insérez-le ou dispersez-le dans votre texte ou poème, où bon vous semble, ou inspirez-vous en pour créer une ambiance.
Jusqu'à 20 - 30 lignes maximum. 📚🖋

 

La nuit est mon royaume - Higgins Clark
Le soleil des morts - Bernard Clavel

La pierre de lumière - Christian Jacq
Le miroir ébloui- Jean Tardieu

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Kinna (samedi, 02 mai 2020 17:29)

    Ce soir, je profite de la pleine lune.
    Promenade calme, sans nuage et sans pluie.
    Seule, j'erre dans ce village où la nuit est mon royaume.

    Mes pas me portent vers le cimetière et sa chapelle.
    Ici, la sérénité est propice aux fantasmes.
    Et si tous ces morts nous racontaient leur histoire ?

    Toi, le grand-père que je n'ai pas connu,
    Tu disais que la lune était le soleil des morts.
    Pensais-tu que des ombres ressuscitaient la nuit ?

    La pierre de lumière est-elle leur point de repère ?
    Les éclats ténus de la lune éclairent une stèle
    Dont je n'ai jamais pu déchiffrer les hiéroglyphes.

    Le miroir ébloui d'une mare jouxte cette terre définitive.
    Les grenouilles semblent jouer avec des fantômes humains.
    J'aimerais bien, un jour lointain, venir me reposer en ces lieux de chimères.

  • #2

    Françoise T. (samedi, 02 mai 2020 18:10)

    Au cœur des constellations, "La nuit est mon royaume".
    La Voie Lactée mon chemin d'horizon.

    Sur les échos de tous les bleus d'azur sombre
    Je flotte mon imaginaire sans limite.

    Les reflets des galaxies éclairent l'univers
    et ses éternités avec "Le soleil des morts"

    Cette énergie infinie venue de "La pierre de lumière",
    tressage de trous noirs et queues de comètes.

    Elle sera le ferment de tous les devenir
    pour rebondir infiniment sur "Le miroir ébloui".

  • #3

    Geneviève ( du jeudi) (samedi, 02 mai 2020 18:26)

    En panne d'imagination, l'angoisse de la page blanche, la certitude que mes capacités sont épuisées . Que vais-je devenir si les mots m'abandonnent, s'ils ne viennent plus à ma rencontre ? Oui la nuit est mon royaume, je me console et me réjouis dans les rêves, la fonction onirique vient compenser l'aridité de la journée. Mais hélas je sais seulement que je suis partie loin, très loin mais n'ai aucun souvenir de ce voyage, simplement la sensation qu'il était merveilleux. Quel nom donner à cet état bienheureux alors que je suis inerte sur ma couche, dans la profondeur de la nuit, serait-ce cela le soleil des morts ? Des esprits compatissants viendraient nous consoler en nous envoyant des apparitions inattendues pour nous suggérer de ne pas trop nous inquiéter de la fin de notre condition.

    Et me revient un souvenir d'enfance, alors que j'allais à la rencontre de ma mère vers le jardin un peu éloigné. Une luminosité insupportable vint m'éblouir et je pris peur, je me croyais perdue. Et puis je compris après un temps bien trop long, que c'était le soleil qui venait piquer une roche des ses rayons matinaux. C'était une coquette pierre, aux nombreuses facettes, qui jouait avec L'astre. On eut dit que des lampions lui faisaient la cour, une pierre de lumière, une pierre séduisante, une pierre séductrice. Et je la vis en rêve -celui-ci je m'en souviens- se mirant devant sa psyché. Le miroir ébloui, par jalousie se fracassa volontairement. Imaginez la suite .....

  • #4

    Catherine (samedi, 02 mai 2020 19:20)

    La nuit est mon royaume, je m'abandonne à mes mensonges, mon désir est une escroquerie. La nicotine calme le dégoût de moi-même.
    Pourquoi je m'inflige cette descente aux enfers ? Le miroir éblouit ma déchéance, j'observe cette créature de perdition, cette âme en lambeau, ce corps que j'ai offert pour me punir, ce corps sali, souillé.
    Je m'étourdie dans la folie, je danse, je bois, pour oublier que la vie m'a désertée, que je suis méprisable. Le passé me rattrape, il a fait de moi une créature du diable, la pierre de lumière n'a pas voulu de moi.
    Les pensées destructrices se sont emparées de moi, et viennent hanter mes nuits. Je suis le sacrifice de deux égoïstes, mes géniteurs. La boue dans laquelle je me suis vautrée me colle au corps, m'ensevelie. Mon âme perdue s'est brûlée au soleil des morts.