DÉFI : "POÉSIE SUR COUVERTURES" n° 7
Voici un petit poème improvisé à l'aide de titres de livres de ma bibliothèque personnelle.
Insérez-le ou dispersez-le dans votre texte ou poème, où bon vous semble, ou inspirez-vous en pour créer une ambiance.
Jusqu'à 20 - 30 lignes maximum. 📚🖋
Les Amours - Ronsard
Ces femmes de l'au-delà - Michel de Grèce
Femmes du monde - Titouan Lamazou
Le spleen de Paris - Baudelaire
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Françoise T. (dimanche, 03 mai 2020 17:07)
J'errais avec délectation dans les rues de la grande ville.
J'allais explorer les façades des immeubles, des monuments,
la tête levée haut à la recherche de "Ces femmes de l'au-delà".
Dans les avenues haussmanniennes, au Louvre,
sur les boulevards, à l'entrée des passages,
embrassant les portails,
soulevant avec grâce les terrasses
elles attendaient depuis des décennies
"Les Amours" que je leur dédie
Si j'ai parfois encore "Le spleen de Paris",
c'est d'aller à la rencontre de ces "Femmes du monde" :
demoiselles érigées avec grâce,
au port de reines classiques,
le plus souvent unies par paires harmonieuses
envolées, légères dans leur danses antiques,
portant le monde non en force, mais en persévérance,
figures hiératiques vêtues de sages toges,
ou d’amples drapés laissant deviner leur féminité affirmée…
Retrouver quelque fois mes fières cariatides parisiennes !
Geneviève (du jeudi) (dimanche, 03 mai 2020 17:38)
Mettre "les Amours" de Ronsard sous les yeux d'une vendômoise, imaginez !!! Elle va vous promener tout d'abord au lycée Ronsard à Vendôme, si coquette petite ville, encore embellie depuis que le parc de ce le lieu est devenu public. Et puis à quelques kilomètres de là le manoir de la Possonière où fleurissent, entre autres merveilles, les roses portant le nom du poète. Lequel poète a si gracieusement sublimé les femmes, ces femmes de l'au-delà qui ont bénéficié de ses amours platoniques. Elles nous conduisent au château de Talcy : Cassandre, Hélène, Marie bénéficiaires des odes lyriques, ces femmes exceptionnelles, fruit de l'imaginaire. Qu'ont-elles a voir avec les femmes du monde, les femmes seules chargées de famille, les femmes militantes pour de nobles causes, les femmes artistes ou comédiennes qui déploient leur talent pour notre plaisir, et aussi toutes les femmes de l'ombre qui auraient bien des histoires à nous raconter, et aussi les femmes d'un autre temps, celles qu'on appelait les cocottes et que certains aux noms d'aristocrates allaient rencontrer pour tenter d'adoucir leur spleen de Paris.
Souhaitons aux femmes du monde des amours, les mêmes amours que les femmes de l'au-delà ont bénéficié ou au minimum du respect et de la reconnaissance. Qu'elles conservent leur dignité et qu'elles n'aient pas à consoler des victimes du spleen de paris.
Kinna (dimanche, 03 mai 2020 18:09)
Amours enfantines, puis premier amour d'adolescent, amour interdit, amour conjugal, amour maternel, amour adultère … De quelques natures qu'elles soient, les amours se suivent, se remplacent, nous bouleversent, nous bousculent, nous transcendent, nous transforment, nous épanouissent, nous ratatinent ou nous écrasent.
Toutes les femmes du monde vous le diront : elles ne peuvent vivre sans amour. Sous quelque ciel que ce soit, ces femmes de l'au-delà auront toujours une histoire d'amour à vous conter. Le spleen de Parie est propice à de brèves rencontres : les amourettes permettent parfois d'attendre l'Amour, avec un grand A. Rare mais divin . Où le rencontrer ? Dans l'escalier, le bus, le métro. En vacances, en voyage ou tout simplement dans la petite librairie non loin de chez vous.
De Ronsard à Baudelaire, de l'antiquité à nos jours, tous ont chanté et écrit sur l'amour qui parfois les torturait. Alors il faut en prendre son parti : l'amour est l'essence même de la vie et il est inutile de le rayer de nos écritures, aussi éphémères soient-elles.
Brigitte (vendredi) (dimanche, 03 mai 2020 18:43)
Merci pour vos textes. Une lecture qui fait du bien
Catherine (dimanche, 03 mai 2020 19:52)
Les amours contrariés saignent le coeur, les destinées sont piétinées. Ils avaient pourtant épousé le même destin, empruntés le même chemin finissant dans des impasses, loin des immeubles haussmanniens des rues de Neuilly, où les prétendues femmes du monde s'adonnent au bridge, en buvant du thé, le petit doigt en l'air, loin des faubourgs, loin de la misère ou d'autres femmes sont par terre, faisant l'aumône pour un quignon de pain, dans le spleen de Paris.
La différence se joue à la naissance, mais ces femmes seront toutes des femmes de l'au-delà.