DÉFI : "POÉSIE SUR COUVERTURES" n° 13
Voici un petit poème improvisé à l'aide de titres de livres de ma bibliothèque personnelle.
Insérez-le ou dispersez-le dans votre texte ou poème, où bon vous semble, ou inspirez-vous en pour créer une ambiance.
Jusqu'à 20 - 30 lignes maximum. 📚🖋
L'ultime secret - Bernard Werber
le carnet d'or- Doris Lessing
Le symbole perdu - Dan Brown
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Kinna (samedi, 09 mai 2020 16:38)
L'ultime secret était mort avec lui. Enfermé dans ce qui lui servait de tombe…Il avait passé sa vie à courir après une chimère.
Depuis l'enfance, un oncle lointain m'apparaissait comme un grand aventurier. Mon père, un peu triste, coincé entre femme, travail et enfants, rêvaient d'aventures. Ne pouvant les réaliser lui-même, il me racontait avec force détails les exploits de ce frère aîné parti à la recherche de je ne sais quel trésor.
Il faut dire que mon grand-père paternel avait fait rêver toute la famille. Peu présent, c'est vrai. Mais il revenait pourtant de temps en temps pour laisser à sa femme un nouvel enfant qu'il connaîtrait peut-être lors d'une prochaine escale….
Au cours de ses fouilles dans des ruines égyptiennes, mon oncle avait découvert "le symbole perdu" de l'un des derniers pharaons. Ce symbole était devenu pour nous tous une obsession. Il devait permettre que le nom de notre famille soit enfin reconnu dans le monde entier !
Hélas ! Ce ne fut pas un télégramme annonçant que le symbole avait enfin livré ses secrets qui nous parvint. Mais une funeste nouvelle nous annonçant le décès prématuré de notre aventurier, victime de l'effondrement d'une galerie mal étayée. "Le carnet d'Or" qui nous faisait rêvé était enterré sous quelques mètres cube de sable chaud, liquide et fuyant comme de l'eau…
Les fouilles de mon oncle, abandonnées par les autorités locales, n'ont pas repris.
Et voilà que je commence à rêver de mon propre exploit : partir sur les traces du Carnet d'or et réaliser l'exploit familial qui couve depuis trois générations. En aurais-je la force et l'envergure, le courage et les moyens ? J'ai comme point de départ, trois petits carnets de notes avec de nombreux schémas et commentaires. Après tout …
Françoise T. (samedi, 09 mai 2020 20:43)
Pendant le confinement, j’ai entrepris d’explorer, et tenter de ranger un peu le grenier de notre maison de campagne.
Depuis que nous avions repris cette vieille maison de ma grand-mère, nous avions surtout passé des week-ends, toujours trop courts, de courts séjours aux vacances de printemps durant lesquels on ne rêve que de vivre le plus possible dehors.
En fait, c’est la première fois depuis le décès de ma chère grand-mère, que je séjourne un peu longuement dans cette maison devenue mienne. Première fois aussi que j’examine à nouveau ce grenier, univers de mes jeux d’enfants, il y a… un bon paquet d’années.
Après avoir balayé le plus gros des toiles d’araignées, je commence à explorer les vieilles armoires regroupées près de l’escalier, remplies de linge scrupuleusement plié et emballé dans du papier cristal.
Un peu plus loin, sous le vasistas, je redécouvre la vieille malle qui nous faisait tant rêver. Je soulève le couvercle qui résiste un peu à la recherche de « L’ultime secret » dont la mémoire vient de surgir à mon esprit. C’est sûr, c’est là, au fond de la malle, dans un étui de cuir, lui-même placé dans une simple boîte en carton, pour mieux le banaliser aux yeux d’éventuels curieux… pas là, de l’autre côté, oui ! Le voici : « Le carnet d’or » !
Le cahier dans lequel j’ai confié mes premières tentatives d’écritures : quelques poèmes maladroits mais plein de tendresse enfantine, un récit d’aventure improbable, une ébauche de ce que je croyais pouvoir devenir le prochain Goncourt, au moins, « Le symbole perdu » de mes velléités adolescentes de devenir l’écrivaine du nouveau siècle…
Un beau rêve un peu poussiéreux !
Catherine (samedi, 09 mai 2020 20:45)
Je cherchais l'aventure, pour oublier l'intranquilité de mon âme, le tourbillon de mes pensées. La générosité de l'autre m'aidait à maintenir un semblant de vie normale, dans le tumulte de mes cauchemars qui font vaciller mon monde.
Comment font les autres pour avaler toutes ses larmes, pour ne pas être pris de vertige. Je me consume dans la fureur de vivre, ou dans un abîme de désespoir. C'est l'ultime secret que j'ai avoué à mon père, mais il le savait, il l'avait consigné dans le carnet d'or, qui ne le quittait jamais. J'étais le symbole perdu d'une déchéance annoncée.